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dimanche 21 mars 2010
mercredi 24 février 2010
Choisissez vos légendes, Stéphane Massa-Bidal écrit la sienne…
© Stéphane Massa-Bidal
En tombant, il y a quelque temps sur les illustrations de Stéphane Massa-Bidal rassemblées sur sa page Flickr, j’ai tout de suite été séduit par son concept rétrofuturs et par la sélection minutieuse des images et des légendes disproportionnées qu’elles contiennent. S’il se décrit comme un autodidacte en graphisme/illustration l’influence de la sémiologie sur son travail est perceptible au premier coup d’œil. J’aime sa façon de « remixer » les images en leur donnant un nouvel éclairage grâce au prisme de la légende. Si le fait d’utiliser des visuels vintage peut évoquer l’univers de Mark Weaver ou d’autres graphistes, je trouve qu’il se dégage de l’ensemble de sa production un esprit, un humour proches de celui de Pierre Desproges, Jacques Tati ou des parodies publicitaires d’Hara-kiri.
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mercredi 10 février 2010
Avatar m’a tuer ! dit la lettrine…
Bien sûr, il n’est pas question ici du blockbuster qui explose tous les records intergalactiques, mais bien des petites icônes qui nous représentent sur les réseaux sociaux. Quand je vois la vogue actuelle des ornements en typographie et la popularité de designers comme Jean-François Porchez ou Jessica Hische, je me demande comment la lettrine a pu disparaître aussi soudainement de nos publications, magazines, livres, brochures, sites, blogs…
Il y a encore quelques années, il était impensable de commencer un texte de plus de dix lignes sans une lettrine, censée guider le regard vers le début du texte principal. Aujourd’hui, il semble qu’elle est de plus en plus souvent supprimée. Même si je n’en ai jamais été un fervent partisan car je trouve qu’elle a tendance à alourdir les compositions, je suis surpris de constater qu’elle est tombée en désuétude. Surtout parce que dans les années 90 il était fréquent de voir des lettrines surdimensionnées (comme chez Fabien Baron dont c’est une des « marques de fabrique » par exemple).
Pourquoi une telle disgrâce ? Au-delà de l’effet de mode, je crois qu’à force de s’éloigner de sa vocation première, essentiellement décorative (cf. les manuscrits enluminés du Moyen-Âge) elle s’est vidée de sa substance et a perdu toute utilité. Dans ces manuscrits, d’ailleurs, cette lettrine était bien plus qu’une simple lettre. Les ornements qui l’entouraient représentaient en général soit le récit qui allait suivre, soit le portrait de l’auteur (pour les textes religieux en particulier).
Tiens, tiens… mais n’est-ce pas justement la fonction que remplissent désormais nos avatars sur Twitter ou Facebook ? N'est-ce pas également le rôle de la photo en vignette qui orne le début des éditoriaux de nos magazines ?
Il est très possible que ces deux événements (la disparition de la lettrine et l'avènement de l'avatar) soient sans rapport mais je trouve la coïncidence troublante. À vous de juger...
Liens :
Jessica Hische
Jean-François Porchez
Fabien Baron
Invitation d'exposition Type Directors Club à l' ECV © Jean-François Porchez
Il y a encore quelques années, il était impensable de commencer un texte de plus de dix lignes sans une lettrine, censée guider le regard vers le début du texte principal. Aujourd’hui, il semble qu’elle est de plus en plus souvent supprimée. Même si je n’en ai jamais été un fervent partisan car je trouve qu’elle a tendance à alourdir les compositions, je suis surpris de constater qu’elle est tombée en désuétude. Surtout parce que dans les années 90 il était fréquent de voir des lettrines surdimensionnées (comme chez Fabien Baron dont c’est une des « marques de fabrique » par exemple).
Pourquoi une telle disgrâce ? Au-delà de l’effet de mode, je crois qu’à force de s’éloigner de sa vocation première, essentiellement décorative (cf. les manuscrits enluminés du Moyen-Âge) elle s’est vidée de sa substance et a perdu toute utilité. Dans ces manuscrits, d’ailleurs, cette lettrine était bien plus qu’une simple lettre. Les ornements qui l’entouraient représentaient en général soit le récit qui allait suivre, soit le portrait de l’auteur (pour les textes religieux en particulier).
Tiens, tiens… mais n’est-ce pas justement la fonction que remplissent désormais nos avatars sur Twitter ou Facebook ? N'est-ce pas également le rôle de la photo en vignette qui orne le début des éditoriaux de nos magazines ?
Il est très possible que ces deux événements (la disparition de la lettrine et l'avènement de l'avatar) soient sans rapport mais je trouve la coïncidence troublante. À vous de juger...
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