Si quelqu’un a joué avec son image, tout au long de sa vie et jusqu’à l’excès, c’est bien Michael Jackson. Quel est le portrait qui restera de lui ? Je ne sais pas, mais l’image que j’ai envie de garder de lui est celle qui suit…
Force est de constater que depuis quelques années, la cote du poil remonte. Du Paris Moustache Club au Front de libération de la Moustache sans oublier les performances scéniques de Jennifer Miller, c’est à qui arborera la plus belle pilosité. Matthew Rainwaters, photogaphe américain né en Californie et basé à Austin a profité des Championnats du monde de Barbe et Moustache organisés à Anchorage pour immortaliser quelques beaux spécimens.
L’édition 2009 a vu la fin d’une longue suprématie de l’Allemagne au profit des Etats-Unis, grands vainqueurs avec 29 médailles d’or. À quand une équipe française compétitive ? Peut-être lors de la prochaine édition à Trondheim en 2001? Thibault, je compte sur toi !
Depuis «Les dents de la mer», le requin est devenu un des thèmes récurrents en publicité, aussi bien en print qu’en film. Beaucoup de spots réutilisent d’ailleurs l’ambiance du film de Spielberg, mer d’huile, bateau de pêche, ailerons et mâchoires compris. Au cinéma comme en publicité, le mélange de la peur et de l’humour est un cocktail qui fonctionne…
Quand l’urgence et la maladresse s’en mêlent…
Le requin a tout son temps, ne chantez pas victoire trop vite…
Au fond, il n’est pas si méchant…
Mais évitez quand même de le provoquer…
Le test du requin, infaillible !
Deux ficelles combinées, ça ne peut pas perdre… une blonde à croquer ?
Il ne suffit pas d’être gris avec un regard cruel et une gueule béante pour faire peur…
J’aime les gens qui jouent avec les mythes ou les revisitent. C’est justement le thème de la série «fallen princesses » imaginée par Dina Goldstein, photographe basée à Vancouver. Sur le principe du film « Il était une fois… » Dina Goldstein installe les héroïnes des contes de notre enfance dans des décors d’aujourd’hui. Pour pimenter son propos, elle les place dans un quotidien banal, voire déprimant. Au-delà de la mécanique assez classique de transposition, on peut y voir le passage des rêves d’enfant vers la réalité morose des adultes. À quand la version masculine ? Tarzan dégarni, Superman bedonnant, Harry Potter balayeur…
Pour McLuhan, le « medium est le message ». Dans le cas de cette publicité pour des préservatifs, c’est le support qui devient partie intégrante du message. Un préservatif peut-il changer le cours de l'histoire ? L’accroche «une telle tragédie aurait pu être facilement évitée» est on ne peut plus explicite… Apparemment suite à cette campagne, les ventes du produit ont grimpé de 21%.
Encore une ficelle extrêmement populaire chez les publicitaires, les martiens. On peut leur faire dire ce que l’on veut, ils font plutôt peur, sont généralement bien plus bêtes et méchants que nous (dans les pubs). De toute façon, un bon alien, c’est le cobaye idéal pour assouvir de honteux fantasmes xénophobes sans froisser personne avant quelques années (d’ici à ce qu’il débarquent…). C’est pourquoi dans les films, les malheureux aliens en prennent plein la tête (qu’ils ont généralement grosse avec des yeux globuleux ou allongée avec des dents saillantes). Dans le genre, le film pour la Central Beheer est assez jouissif…
Vu les intentions qu’on leur prête, il vaut mieux, quand on en croise un, avoir une bonne assurance…
Attention, ils arrivent parfois à prendre forme humaine…
Heureusement, certains savent comment les séduire…
…ou les utiliser..
Enfin, comme d’habitude, il y a des ratés. Par exemple, ce film certes drôle, mais donne moyennement envie d’acheter le produit…
Kyle Bean aime les objets et cela se sent dans toutes ses créations. Il aime particulièrement les reconstituer avec du papier, du carton, des ciseaux et de la colle. Au-delà de la performance artistique, il y a toujours un message, une réflexion, un mélange de codes dans ses réalisations (le high-tech jetable, le futur des livres, les téléphones poupées russes pour exprimer la miniaturisation…). Le fil conducteur de son travail est peut-être un regard d’enfant, qui aime démonter, comprendre ce qu’il y a derrière ou à l’intérieur d’un objet et le recréer…
Je suis assez étonné de constater, en mettant la nouvelle campagne mégane coupé en regard de la campagne 406 « le baiser », qu'il est possible à travers un même concept d’exprimer deux positionnements opposés. Dans les deux cas, les créatifs jouent l’anachronisme, en plaçant le produit dans un décor ancien. Pour la 406, c’est une façon de dire en citant Robert Doisneau que « La beauté échappe aux modes passagères » donc que certaines choses ont une beauté tellement évidente qu’elle traverse le temps (en cela, elle aurait sa place à toutes les époques). Pour la mégane coupé, c’est le contraire. Parce qu’elle démode tout ce qui l’entoure, elle est en opposition avec tout ce qui lui est comparé, dans le présent comme dans le passé. Deux promesses difficiles à tenir sur la durée…
Parfois, une œuvre dans la carrière d’un artiste prend tellement d’importance, qu’elle occulte le reste de sa production. C’est ce qui est arrivé à Art Spiegelman, avec le succès de « Maus », récit de la Shoah raconté au travers du prisme du zoomorphisme (prix pulitzer en 1992). L’exposition qui se tient à la Galerie Martel jusqu’au 11 juillet permet de voir son travail sous un autre angle avec, en particulier, un accent mis sur les étapes préparatoires de ses dessins. La galerie vous donne également la possibilité d’acheter certains de ses des dessins originaux. Pour voir la sélection, c’est ICI…
- Si le labrador est peut-être le meilleur ami de l’homme, il est plus particulièrement celui du publicitaire. En effet, son expression innocente a toujours fait fondre petits et grands consommateurs. L’apitoiement est d’ailleurs le ressort le plus fréquemment utilisé dans les films où il est présent. Comment rester de marbre devant la détresse de ce compagnon fidèle ?
Parfois, les rôles sont inversés et le labrador échange son rôle de victime avec un autre protagoniste… (Cela lui ressemble tellement peu que je me demande si finalement ce n'est pas plutôt un setter...)
…ou il échange son rôle, tout court.
L’une des situations qui plaît le plus aux publicitaires est bien sûr lorsqu’il est guide d’aveugle…
Comme dans cette campagne contre l’alcool au volant…
ou dans celle-ci pour la PSP…
Enfin, comme d’habitude, certains n’en tirent pas le meilleur…
Marylin aurait eu 83 ans cette semaine. À cette occasion, LIFE publie une série de clichés inédits. Sur ces vues prises par Ed Clark pour le magazine, Marylin a 24 ans. Elle n’est pas encore une star mais son rôle dans Quand la ville dort lui vaut déjà une certaine notoriété. Si sur les photos de face on reconnaît l’expression glamour dont Warhol a fait une icône du pop art, certaines sont plus étonnantes. Il est même parfois difficile de la reconnaître quand elle est de trois-quarts ou prise sous un angle atypique, tellement ses portraits de face influencent notre mémoire. Sur l’une d’entre-elles en particulier, celle où elle joue la colère, elle est méconnaissable.
Vers qui pointe-t-elle ce doigt vengeur ? Vers le méchant pékinois qui vient de dévorer ses mules préférées ou vers un prétendant agenouillé ? L’histoire ne le dit pas, mais LIFE précise qu’à cette période elle prenait des cours avec Natasha Lytess, célèbre coach...
Nigel Peake aime les motifs. Les répétitions de traits, les lignes parallèles, les pointillés. Il les assemble pour en faire émerger des plans, des animaux, des architectures imaginaires. Il cisèle son dessin comme on broderait un tissu précieux. Cet attrait pour les motifs et les matières a séduit Habitat, qui lui a demandé de dessiner une collection d’objets en 2008, hamac, assiettes, transat. Au-delà de la décoration, on sent chez lui un plaisir de la précision, une patience proche de celle d’un graveur à la pointe sèche. Son travail me fait penser à des oeuvres d’étudiants ou d’artistes du Bauhaus, en particulier celles de Gunta Stölzl par son choix de motifs et sa façon de poser les couleurs dans ses dessins. Sur son site, je vous recommande l’espace «publications» où sont rassemblées des séries classées par thème. Il expose à Edinburgh à partir de jeudi et jusqu’au 4 septembre au Schop, Espace d’exposition sur St Mary’s Street.